Appel à communications
Enseigner et apprendre à « traduire de façon raisonnée »
IIIe Colloque international de traduction et de traductologie
Centre d’études ISTTRAROM-Translationes
Université de l’Ouest de Timisoara
Faculté des Lettres, Histoire et Théologie
Les 22 et 23 mai 2014
Peut-on
enseignerà traduire
?
(Waltz, 1944)
Ce n’est pas qu’une question
de rhétorique. Même après autant d’expériences et autant de temps,
l’histoire de la traduction, les témoignages des traducteurs et les critiques
de traduction n’ont pas encore relevé une fois pour toutes ce défi qui est et qui
reste réel. À l’ère du numérique, on ne cesse pas de se re-poser
des questions archiconnues, rebattues et usées par la pratique et
l’investigation : quelle est la méthode la
plus appropriée pour enseigner à traduire ? À qui doit-on
offrir l’opportunité d’apprendre à traduire ?
En examinant l'enseignement pratique de la traduction, didactique ou
professionnelle, les traductologues, didacticiens et enseignants sont arrivés
à la conclusion que, pour garantir la continuation d’une profession, il
faut transmettre un savoir organisé et, notamment, développer l'aptitude
à « traduire de façon raisonnée ». Sur le comment
enseigner/apprendre à réfléchir sur le texte-source, on a vu que l’enseignement
de la traduction par objectifs (v. Delisle [1993] 2010), Delisle et Lee-Jahnke (1998, 185) a
démontré son applicabilité dans la formation des traducteurs. Il faut donc
éviter la tentation de se limiter à des
descriptions extérieures du processus de traduction, et d’insister sur
l'enseignement de l'intérieur de la traduction (cf. Frederica Scarpa, 2010, 13)
Centrées sur l’utilisation ou non du
numérique aussi bien pour l’enseignement-apprentissage de la traduction que
pour la formation des formateurs de traducteurs, les communications viseront
à :
1/ dresser un bilan d’étape de la
recherche et des pratiques afin de mieux comprendre les différentes approches
liées à l’enseignement-apprentissage de la traduction ;
2/ expliciter les nouvelles perspectives
et potentialités que représente une utilisation raisonnée des dernières
évolutions technologiques.
Comme de nombreux
autres domaines, l’enseignement/apprentissage de la traduction se déroule au
rythme de la mondialisation, particulièrement grâce à l’expansion
de ses outils de prédilection (l’écrit, le manuel, ordinateur, tablette, etc.).
Épistémologiquement, l’enseignement de la traduction défend le caractère
praxéologique de sa démarche et de l’attitude des enseignants et des
chercheurs.
Il convient donc
de s’interroger sur le caractère inter-, trans- national et
multicontextuel des stratégies, des outils et des méthodologies d’enseignement
de la traduction. Les questions suivantes pourraient donc
constituer la base des discussions et pourront concerner les chercheurs, les
enseignants, les professionnels, les empileurs et, notamment, les apprentis
traducteurs :
o Comment ne pas réduire la traduction
à un transfert systématique de mots (selon le très influent
modèle des moteurs de traduction automatique) ? Et, par
conséquent : Comment faire comprendre la limite subtile entre la fidélité
source d’erreurs et la créativité source de fidélité?
o Comment, au contraire, favoriser une
contextualisation sociolinguistique élargie qui inclut aussi bien les traducteurs
que les véritables bénéficiaires de la communication par intermédiaire traduit,
ainsi que les donneurs d’ouvrages ?
o Comment concilier les attentes des
enseignants, d’un côté, et celle des apprentis traducteurs, d’autre côté ?
o Comment expliquer sans exclure les théories
de traduction complémentaires et écarter tout ce qui ne serait pas assigné
à une pratique (travaux dirigés et activité professionnelle proprement
dite) de traduction rentable?
Nous souhaiterions
qu’à partir de ces questions les diverses communications permissent de
relancer une dynamique réflexive dans le rapport enseignement-apprentissage de
la traduction, notamment en cherchant à dépasser le clivage entre
politiques traductives et approches traductologiques (non pas idéologiques).
Les communications s’articuleront autour de trois axes
principaux :
1/L’enseignement-apprentissage de la
traduction à travers l’utilisation de technologies (ordinateurs,
tableaux numériques interactifs, tablettes numériques, etc.) et de l’Internet avec
un accent sur la manière dont l’enseignement de la traduction peut profiter
des technologies pour renouveler et faire avancer l’enseignement-apprentissage (notamment
par les tâches) de la traduction ;
2/Le danger que représente le
numérique pour cette profession et pour la conservation du produit fini ;
3/L’évolution de la formation initiale
et continue des formateurs et des traducteurs. La question de l’évolution des contenus
des formations et des compétences à acquérir sera au cœur des
questionnements.
La langue du colloque sera le français.
Déroulement du colloque
Conférence
inaugurale : Jean Delisle (Université d’Ottawa, Canada)
Conférences
plénières
Sessions
parallèles
Tables rondes
Inscription au colloque
75 euros ;
doctorants : 35 euros
La participation des
doctorants des équipes ISTTRAROM-Translationes
et DF est gratuite.
Propositions de communications
Les contributions
pourront prendre la forme de communications de 20 minutes au cours d’un atelier
ou de symposiums thématiques regroupant plusieurs communications. Les
propositions doivent être adressées à l’adresse suivante : colloquetimisoara@yahoo.fr
Les propositions seront envoyées en
fichier word, anonyme (communication : titre et résumé ne dépassant pas 500-700
mots, bibliographie non comprise ; symposium : titre et résumés ne
dépassant pas 8000 signes, bibliographie comprise). Elles seront attachées
à un courriel spécifiant clairement les noms, prénoms, affiliations
scientifiques et institutionnelles du ou des auteurs ainsi que le titre de la
communication ou du symposium.
Calendrier
Date limite de soumission des
propositions : 30 novembre 2013
Réponse du comité scientifique : 15
janvier 2014
Comité scientifique : Michel Ballard (Université d’Artois, Arras, France), Hassen Boussaha (Université Mentouri, Constantine, Algérie), Antonio Bueno Garcia (Université de Valladolid, Soria, Espagne), Jean Delisle (Université d’Ottawa, Canada), Natalia Gavrilenko (Université de Russie de l'amitié des peuples), Georges Freris (Université Aristote de Thessalonique, Grèce), Germana Henriques Pereira (Université de Brasilia, Brésil), Natalia Gavrilenko (Université de Russie de l’amitié des peuples), Victor Constantin Ivanovici (Université Aristote, Thessalonique, Grèce), Irena Kristeva (Université de Sofia « Saint Kliment Ohridski », Bulgarie), Florence Lautel-Ribstein (Université d’Artois, Arras, France), Hélène Lenz (Université de Strasbourg, France), Georgiana Lungu-Badea (Université de l’Ouest, Timisoara, Roumanie), Tatiana Milliaressi (Université de Lille, France), Freddie Plassard (ESIT, Université Paris 3, France), Anda Rãdulescu (Université de Craiova, Roumanie), Maria Tenchea (Université de l’Ouest, Timisoara, Roumanie),
Comité d’organisation :
Président du colloque : Georgiana Lungu-Badea (Université de l’Ouest, Timisoara, Roumanie)
Secrétaire du colloque : Georgeta Rus (Université de l’Ouest,
Timisoara, Roumanie)
Membres du comité d’organisation : Iulia Cosma (Université de l’Ouest
de Timisoara, Roumanie), Neli Ileana Eiben (Université de l’Ouest, Timisoara,
Roumanie), Bianca Constantinescu-Stoenescu (Université de l’Ouest, Timisoara,
Roumanie), Lucia Udrescu (Université de l’Ouest, Timisoara, Roumanie), Diana
Motoc (Université de l’Ouest, Timisoara/Université Babes-Bolyai, Cluj-Napoca,
Roumanie), Raluca Radac (Université de l’Ouest, Timisoara, Roumanie), Alina Pelea
(Université Babes-Bolyai, Cluj-Napoca, Roumanie).
Publication
La publication d’un ouvrage
scientifique suivra la manifestation. Elle regroupera une sélection d’articles
retenus par le comité scientifique
Bibliographie indicative
Michel Ballard, Eléments pour une didactique de la
traduction, 1992.
Michel Ballard, Traductologie et enseignement de traduction
à l'université, Michel Ballard, Artois Presses Université, 2009.
Claude Bocquet,
André Clas, Pour une traductologie proactive, 2005.
Jean Delisle, La traduction raisonnée (1993, 2003)
2010.
Jean Delisle, Hannelore Lee-Jahnke, Enseignement de
Jean Delisle, Hannelore Lee-Jahnke, Monique C. Cormier, Terminologie de la traduction, 1999.
Christine
Durieux, Fondement
didactique de la traduction technique, 2010.
Isabel García
Izquierdo, Los
estudios de traducción: un reto didáctico, 1998.
Jean-René Ladmiral, « Didactiques de la traduction ». In : Didactiques et traduction.
Actes du colloque du C.R.A.T.I.L. (Centre de Recherche Appliquée sur
Élisabeth Lavault, Traduction spécialisée:
pratiques, théories, formations, 2007.
Geneviève Mareschal, Louise Brunette, La
formation à la traduction
professionnelle, 2003
Nicole Martínez, Evaluation et didactique de la traduction,
2001.
Maurice Rouleau, La traduction médicale: une approche méthodique,
1994.
Mohamed Sakhi, Contribution à une didactique de la
traduction technique, 2004.
Frederica Scarpa,
La traduction spécialisée. Une approche
professionnelle à l'enseignement de la traduction, 2010.
R. Walt, « Peut-on enseigner à traduire ? ». In : M. J. Saunier
(éd.) : Bibliothèque de